COIN DE TABLE

Être au coin en pâture est pour moi un moment de repos, un entracte plaisant qui permet aux chairs de refroidir gentiment. Enfin normalement, car avec Mira il n'est point question de trêve, car elle n'est pas du genre à vous laisser tranquillement digérer les profiteroles.


Elle est postée derrière moi et au moindre soupir, au moindre sourire provocateur, au moindre mouvement de tête, au moindre grognement elle vous applique avec une certaine vigueur une main sur les fesses. Inutile de le nier, j'aime ça et il ne faut donc pas s'étonner qu'une raideur musculaire tende une partie de mon anatomie intime. Un bon prétexte pour me foutre la honte devant Maître Ours. Non seulement elle m'expose, mais en plus elle me décalotte en se moquant de mon excroissance et me réprimandant de mon incorrection. Franchement je me sens ridicule et plus elle insiste avec ses mains pleines de doigts et plus il y a de tension. Il me semble que c'est une réaction physique parfaitement normale et si elle espérait en y ajoutant quelques claques, faire baisser la garde, elle se faisait de douces illusions. À deux pas, Maître Ours fait siffler les badines d'osier et je comprends rapidement que cet assouplissement de matière n'est pas une action gratuite. Mira me courbe avec délicatesses sur une petite table. Dans cette position j'ai une croupe parfaitement offerte et la belle n'y résiste pas. Elle m'administre une bonne série de claques histoire de préparer l'endroit aux morsures de l'osier. Maître Ours connait parfaitement son affaire. Nulle violence, c'est inutile, la flexible badine n'a besoin d'aucune force superflue pour bien cingler. L'expérience du maître ne peut être mise en doute, il manie l'instrument avec savoir. Je me tortille sur ce coin de table jusqu'à ce qu'une divine fraîcheur inonde mes fesses et cuisses. Quel délice quand ma peau embrasée ressent le frais d'une menthe givrée un jour de grande canicule.

Je recommande haut et fort à tous les fesseuses et fesseurs que pour le bien-être de leurs fessiers préférés, une fois rouge et ardent, d'utiliser un petit pulvérisateur d'eau fraîche. C'est un pur délice pour la ou le puni !

Maintenant, je recevais le martinet, puis encore la badine avant de nouveau savourer l'entracte frais d'une pluie fine.

Jambes écartées, aux intervalles de quelques claques, la main de Mira passait avec modération et savoir entre mes cuisses. J'étais au paradis des fessés.

De timides gifles, deux, trois précises caresses et l'ultime bruine fraîche qui signe la fin de cette merveilleuse séance.

Il est tard, nous sommes tous de très bonne humeur et avant de reposer nos corps je réponds aux questions de Mira. Je suis bien certain qu'elle ne restera pas longtemps une débutante... À demain !