Les provocations de notre Chenapan Morpionibus d’Insula
Francia n’étaient pas assouvies malgré la correction que nous lui avions
administrée la veille au soir. Nous reconnaissions bien dans son regard cette
espièglerie bien spécifique. Unique instant de malice qu’il savoure quand il
provoque chez nous mille et une questions. Le réveil tout en douceur mit tout
le monde de bonne humeur. J’avais préparé avec soin plusieurs tartines
harmonieusement beurrées pour Maître Ours et bien sûr Mike. Dans le cadre de l’étude,
j’accorde toujours beaucoup d’attention à la récompense. C’est une condition d’obtention
de la docilité. Son absence a été souvent suivie de rébellions sur d’autres
espèces. Nous n’avons pas prévu lors de cette phase de l’étude d’observer les
étapes de la construction d’une rébellion. Il nous paraissait donc peu
intéressant d’y introduire un élément frustrant. Aussi, Mike appréciant notre
attention nous fit montre d’une grande sagesse d’esprit en n’optant pas pour le
vol de tartine comme cela avait été coutume lors de la précédente session. Nous
l’avons félicité et sa réponse, malgré les bonnes formes, nous laisse dubitatifs
sur la durée de la sage décision.
Après une promenade sage en milieu urbain afin de ne pas
trop l’éloigner de son milieu naturel, nous décidâmes de passer à l’étude des
capacités linguistiques de notre spécimen. D’après l’interview et les nombreux
documents que nous avions recueillis sur ce thème, Mike semblait prétendre
posséder un bon niveau de français. Nous ne voulions que le croire. Aussi, nous
lui avons proposé de réaliser une dictée que nous avions choisie à cette fin.
Afin d’éviter qu’il ne fasse volontairement des fautes pour obtenir une
récompense par une fessée plaisir, nous lui avons choisi une dictée de niveau
convenable et dotée de quelques pièges digne de la beauté de notre langue.
Le texte « Les fessées de la reine » de Geneviève
Sabathe fut choisi pour évaluer notre sujet. Le bureau de bois riche en
souvenir de nos lectures et écrits divers accueillait avec sérénité notre
valeureux chenapan. Une feuille blanche posée, un stylo à la main. Mike attend que
la dictée commence. Je lui fis une première lecture afin qu’il puisse en apprécier
la teneur linguistique. Elle ne semble pas l’effrayer. Aucune difficulté
apparente ne semble tilter dans son esprit. Je m’engageais à lui épeler les
noms des villes ou des personnages puisqu’ils ne dépendent pas d’une
connaissance de la langue française. Enfin, j’annonçais les consignes.
- - Mike, je viens de te lire la dictée que tu vas
devoir réaliser. Je te demande de bien te concentrer et t’appliquer pour ne
faire aucune faute. Voici le barème que je vais appliquer. Chaque faute compte quatre
points quelle que soit la faute : orthographe, grammaire ou conjugaison.
- - Si tu fais zéro faute. Tu auras donc un 20/20 : tu seras félicité et
récompensé d'une fessée érotique.
- - Avec une faute, tu
auras donc un 15/20 : tu seras félicité et recevra une récompense
moindre qu’avec un 20 et en fonction de la faute commise. Ce pourrait être une
claque en moins, un chocolat ou une pâte de fruits de ma réserve personnelle.
- - Avec trois fautes, tu auras un 10/20 : tu auras une réduction de 3
claques sur ta prochaine fessée.
- - Avec quatre fautes, ta
note sera de 5/20 : tu es en dessous de la note minimale autorisée.
Tu seras donc puni comme suit :
·
Si la faute est liée à l'orthographe pure
du mot : 10 claques.
·
Si c'est une faute de grammaire 15
claques.
·
Si c'est une faute de conjugaison 20
claques.
- - Enfin, si tu fais cinq ou plus de fautes, ta note sera de 0/20 : cette note n’est pas digne de
l’espèce que tu représentes ici. Aussi je la considère comme intolérable et je
suis obligée d’être très sévère. Voici ce qui sera appliqué quel que soit le
nombre de fautes que tu commettras.
1.
Tout d’abord, tu recevras une correction pour
avoir obtenu la mauvaise note de 0/20. Cela te vaudra une fessée à la main cul
nu, dont le nombre de coups dépendra de la variation de la couleur bisque de
tes fesses à celle plus fruitée de la framboise ou de la fraise.
2.
Après la partie « gustative »
liée au 0/20, voici le prix de chaque faute.
o
Fautes d'orthographe
mots compliqués : 5 claques (tu donnes le mot et tu
l'épèles en même temps). Tant que tu ne l'orthographies correctement, je
rajoute des claques.
o
Fautes d'orthographe
inattention : 10 claques et tu devras expliquer
pourquoi tu as fait cette faute. Chaque mauvaise réponse annule la punition
déjà reçue, jusqu'à ce qu'elle soit retenue convenablement
o
Fautes de conjugaison : 10 coups de martinet. Tu devras réciter la
conjugaison complète du verbe. Tant que ce n'est pas correct, j'annule celle
donnée et je repunis, autant de fois que nécessaire.
o
Fautes de grammaire : 6 coups de canne. Rappel de la règle de
grammaire. Annulation de la punition si non restitution correcte et nouvelle
punition administrée jusqu'à la bonne mémorisation de la règle.
3.
Si je vois que tu es un cancre, alors des
séances au coin te permettront de respirer un peu avant la poursuite de la
punition qui ne s'arrêtera que lorsque toutes les fautes seront punies.
- - Nous pouvons commencer. Tu es prêt
- - Oui Madame.
J’épelai avec calme les mots de l’auteure espérant voir mon
sujet trébucher sur ses difficultés. Avec application et beaucoup de sérieux,
Mike enchaînait les ronds, les hampes et les jambages pour former de la plus
belle écriture la beauté de chaque mot. Il semblait si sérieux et surtout si
attentif, veillant à ne pas raturer ou salir sa copie. Je puis apprécier à cet
instant, tout son respect à notre égard. Sans excès ni fioriture, Mike s’appliquait,
mais en vain. Dès la première phrase, une faute m’apporta une première
satisfaction. Le sourire aux lèvres, j’indique à Maître Ours qui est sagement
installé à nos côtés la première faute commise. Je poursuis, espérant qu’il la
corrigerait lors de la relecture. Les phrases s’enchaînent et Mike malgré toute
sa concentration continue à faire des fautes. Mes doigts n’étaient plus assez
nombreux pour comptabiliser toutes les fautes. C’était le seuil que je m’étais fixé
dans mon étude. Je cessais et l’invitais à relire son travail. Non satisfait
des fautes déjà commises, ou simplement l’effet du stress lors de la relecture,
Mike m’offrit deux fautes supplémentaires.
Afin de ne pas agir en traite, je lui demandais s’il pensait
avoir bien relu sa copie. D’un oui sûr et fier, il criait déjà victoire,
pensant n’avoir fait aucune faute. Le résultat fut tout autre, lorsque je lui
annonçais qu’il avait cumulé 13 fautes dont deux ajoutés, en cadeau lors de la
relecture. Parmi lesquels j’évaluais :
-
à 6 le
nombre de fautes pour orthographe difficile valant 5 claques chacune,
-
à 5 le nombre de faute pour orthographe facile
valant 10 claques chacune
-
à 1 faute de conjugaison valant 10 coups de
martinet
-
et à 1 faute de grammaire valant 6 coups de
canne.
C’est avec une franche mauvaise foi qu’il refusa de
reconnaître les fautes. Je dus faire montre d’autorité très stricte devant ses
débordements.
Les mains en appuis sur le fauteuil, je demandais à Maître
Ours d’appliquer la sanction. Ce choix volontaire repose sur la sévérité des
coups. En face de Mike, je lance pour chaque faute la sanction équivalente.
Mike accuse les claques, les coups de martinet et de canne. La sanction bien
que n’étant pas si douloureuse et très contraignante. Le fait d’épeler ou de
réciter la règle complète perturbe le chenapan qui a fini par s’emmêler les
pinceaux. Bien sûr, la règle est la sanction furent à chaque fois annulée,
jusqu’à l’obtention réelle de la punition.
D’ordinaire nous ne fixions aucun nombre de coups afin de
rester dans les limites des capacités du chenapan. Mais dans ce test bien
précis, l’importance du nombre et de la forme avait un rôle particulier pour l’étude.
Mike reconnut qu’une telle sanction était fort désagréable.
Et promis de faire plus attention. Les jours suivants nous donneront raison.
Mike est beaucoup plus attentif, malgré le fait de l’annonce à ses semblables.
L’envie de faire l’« homme » n’était pas présente. La docilité était
en train de faire sa place.
La fin de la sanction s’accompagne toujours d’un
encouragement pour la bonne tenue et le respect des règles établies. Seule
condition de réussite de nos tests. Le restaurant le soir sera une récompense à
un si bel effort.
5 commentaires:
qui fesse l'auteur du texte pour ses fautes d'orthographe?
La même personne qui vous fessera pour les vôtres. Une seule phrase des plus simples qu'il soit, et vous oubliez le "e" à auteur qui est ici au féminin, car jusqu'à nouvel ordre, je suis une femme. :p
Cela dit, le jour où je trouverai un vrai et excellent professeur de français capable d'une grande pédagogie pour m'apprendre à améliorer mon français, je serai preneuse. Et j'accepterai volontiers suivre des cours avec lui.
Mais vous savez, c'est très difficile à trouver.
Je voudrais bien, mais, malheureusement, je ne suis pas professeur de français. De plus, j'ai sans doute oublié quelques règles, malgré mon 18,75/20 de moyenne de français au Baccalauréat.
Et je suis en troisième année de Prépa MP (car, oui, j'ai redoublé la deuxième année --;), ce qui m'empêche de venir vous voir, même pendant les vacances.
Qui en 1960 n'a pas désiré, fille ou garçon, de posséder des parents un peu sévères, fermes mais aimants ; rêvé de fréquenter un collège privé élégant et sévère quoique mixte, où de fréquents (mais légers) châtiments corporels sont administrés aux élèves – garçons ou filles – quand ils se montrent rebelles, paresseux ou dissipés ?
« 1960 – Jeune garçon heureux dans l’élégant collège »
(roman gratuit en texte intégral – formats Pdf, epub, kindle mobi, etc)
Un ancien orphelin devenu riche oisif, fasciné par les châtiments corporels légers (familiaux ou scolaires) et habité d’un intense désir de parents fermes et aimants, s’invente - sous le prisme de ses obsessions- les faux souvenirs d'une enfance heureuse de collégien.
Un jeune garçon, un élégant et sévère collège privé, des fessées de discipline…
http://www.edition999.info/1960-JEUNE-GARCON-HEUREUX-DANS-L.html#forum1303
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Extrait
(…)
La catastrophe est arrivée au début de la première semaine de collège. Il chuchotait avec son voisin de table au lieu d’écouter ; et la punition a fini par tomber.
– On ne bavarde pas ainsi en classe, mon garçon ! Je crois vous l’avoir déjà suffisamment rappelé aujourd’hui…
Il s’est écarté avec un sursaut, levant aussitôt les yeux pour rencontrer loyalement le regard de Madame Crawns.
Elle s’était retournée et avait cessé d’écrire au tableau. Elle le fixait avec une sévérité peu engageante ; l’espace d’une seconde, un très bref éclair est entré en lui. Tout penaud, il a abaissé son propre regard, avec au cœur le vague espoir que l’orage passerait comme les deux autres fois qui avaient précédé. Il a aussi tâché de placer sur ses lèvres un timide sourire d’excuse, un de ces petits sourires contrits qu’il destinait autrefois à Mademoiselle Hawkers en primschool pour la séduire après une bêtise et qui fonctionnaient si bien avec elle. Au vu de la bonne note que Madame Crawns venait de lui décerner la veille en rédaction – la meilleure de toute la classe – il pensait pouvoir s’en sortir sans trop de casse, avec un simple pensum. Un court instant, il s’est même raccroché à l’illusion d’obtenir indulgence et pardon, persuadé qu’elle s’en tiendrait à une ultime réprimande ou qu’au pire elle lui infligerait juste un demi-point de démérite (c’est une de ses manies : en dépit de sa sévérité, et par scrupule de justice, elle distribue des moitiés – parfois même des tiers ou des quarts – de points de démérite, là où d’autres profs n’y vont pas avec le dos de la cuillère).
Mais la chance n’était pas avec lui, les choses ne se sont pas passées ainsi qu’il l’escomptait. Sans doute quelque fatal destin devait-il s’accomplir ce jour-là.
– Mon garçon, venez ici, je vous prie ! a ordonné Madame Crawns.
Le ton était sans réplique ; il a bien senti qu’il fallait obéir, ne pas chercher à discuter. Il a laissé ses affaires, il s’est levé pour traverser la classe soudain silencieuse et a gagné l’estrade. Il l’ignorait encore que la plupart des professeurs, même les moins durs, agissent ainsi en début d’année à Wallesmouth dans les petites classes juniors : un exemple immédiat avec le rotin dès les premières fautes, même les plus légères, pour assurer leur autorité et ne plus devoir y revenir avant un moment.
Embarrassé, il se tenait devant elle, qui le fixait sans aménité. Elle semblait véritablement très en colère contre lui, rien à voir avec ces feints agacements dont elle usait parfois quand elle entendait seulement rappeler les limites.
– Je vous ai déjà averti deux fois tout à l’heure, jeune homme. Et vous n’en avez manifestement tenu aucun compte… Qui n’entend pas doit sentir, vous aurez donc une fessée puisque c’est ce que vous semblez chercher. Tournez-vous, je vous prie ! Penchez-vous et placez vos mains sur le bureau.
Tout en prononçant ces paroles, elle avait saisi la petite baguette souple accrochée à sa chaise par une courte ficelle rouge. Will n’a pas bougé, il ne comprenait pas ce qu’elle exigeait de lui. Il voyait bien qu’elle allait le corriger mais il pensait être emmené dans le couloir pour y recevoir sa punition, comme cela se passait en primschool. Jamais, au grand jamais, il n’aurait pu imaginer qu’un garçon puisse être ainsi fouetté en classe par une femme. Tétanisé, face à la classe muette qui attendait l’exécution, il fixait Madame Crawns comme si elle venait de lui signifier son arrêt de mort. Bien sûr il se savait coupable, bien sûr il méritait la punition puisqu’il avait continué de bavarder sans tenir aucun compte des avertissements successifs ; il se sentait donc prêt à payer sa faute avec courage. Mais pas ainsi. Pas sous les vingt paires d’yeux qui l’observaient…
(…)
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