Fessée digestive

Nous sommes partis tous les trois au resto vers 20 heures. Il est plutôt proche de l'appartement de monsieur Ours. Arrivés au « Buffalo grill », nous avons commandé nos repas et entamé une discussion très agréable où perçait la provocation volontaire. Le soir, je devais avoir droit à une nouvelle séance de fessées et je voulais donner à Mirabelle des prétextes supplémentaires pour sévir. Pourtant, même sans cela, croyez-moi, elle trouve. Et, avec la complicité de Monsieur Ours, les raisons des punitions sont légion bien que parfois farfelues.


Lorsque nos grillades sont arrivées accompagnées de leurs assiettes de frites, Mira m'en a taxé une dans mon assiette. Je n'ai fait ni une, ni deux et moi aussi je lui en ai taxé une. Erreur, ça, c'était un prétexte à fesser. Elle, elle avait le droit, c'est la maîtresse, mais moi, non. Deux poids, deux mesures.

Quand est arrivé le vin, gros yeux de Mira qui souhaite être servie la première en raison de la préséance due à sa majesté. J'ai bien envie de commettre la crise de lèse et allonger ainsi la liste des griefs. Jeu, quand tu nous tiens !

Parler à mots à peine couverts de fessées dans ce lieu avec toutes ces vilaines oreilles aux aguets, ça émoustille. Le repas c'est ainsi poursuivi avec l'évocation par mes deux acolytes de fessées données ou reçues dans des cadres aussi divers que variés. Vous avez beau avoir envie de vous cacher dans un trou de souris, il n'y a pas de trou de souris. Les oreilles des autres consommateurs s'allongent et n'en perdent pas une miette en faisant semblant de ne pas y toucher. Puis, vient le dessert, encore des allusions, et le moment fatidique où vous savez qu'en quittant le resto vous vous dirigez tout doit vers vos prochaines fessées. Et, ça ne loupe pas.

À peine arrivés à l'appartement Mirabelle me dit, déshabille toi, mets toi tout nu. Et aussi, range tes affaires comme si dans ce périlleux moment vous aviez l'esprit à cela. Me voilà donc nu comme Adam ; mais pas fier comme un bar-tabac.

Là, dessus Mirabelle m'intime l'ordre de me positionner à genoux sur le canapé, les fesses offertes à son courroux et à ses mains. Ah, ses mains ! Et commence une avalanche de claques sur mon joufflu accompagnée des motifs de ce traitement. Mais, il n'y a pas que les claques, le martinet aussi entre en action, puis aussi le ceinturon qui sera suivi de la badine, avec une extrême douceur, je le confesse par Mirabelle qui n'a nul désir de me faire souffrir. Elle est conseillée par monsieur Ours, experte en la matière.

Puis, ils m'ordonnent de me coucher à plat ventre sur le canapé et placent sous mon ventre un gros coussin, soi-disant pour mon confort. Pour que mes fesses leur soient plus accessibles oui. Et là, ils se mettent à compter les coups que j'ai soi-disant mérités. Curieuse façon de compter. Au bout de 8 à 10, ils font semblant de s'embrouiller, d'avoir perdu les oies et cela leur donne l'occasion de recommencer.
C'est ce qui s'appelle avoir un Alzheimer sélectif et alternatif. Ils oublient certes le compte, mais ils n'oublient pas de fesser. Étrange non ?

À un moment Mira me demande de lui dire comment elle est. Je réponds belle, Mirabelle. Mauvaise réponse qu'elle me dit tout en continuant à me flageller. Pensant l'amadouer je dis magnifique, mais cela ne lui suffit pas et la fessée continue. Le coup suivant, je dis bellissima et là miracle ça lui plait. Elle doit avoir des origines italiennes et vouloir être la prima dona. Emporté par mon élan de flagornerie je dis à Monsieur Ours qu'il est bellissimo. Ils éclatent tous deux de rire. Ouf, sauvé par le gong.

Pris parle jeu, moi qui était un peu stressé et me contractait, je me détends enfin et commence à éprouver un certain plaisir. Là, ils me font lever et mettre au coin, les mains sur la tête, le popotin en jeu et rouge comme ce n’est pas possible, pourtant ça l'est. Et Mirabelle alterne les claques de ses mains divines et expertes. En même temps elle regarde mon attribut typiquement masculin en ce moquant gentiment de moi. Cet attribut jusqu'à présent tout penaud se met soudain à démontrer un signe évident de plaisir. Mirabelle y pose délicatement sa mimine en me demandant si je n'ai pas honte. Et, je leur réponds que non, ce qui est vraiment le cas. Puis, je sens une délicieuse sensation de bien été rafraichissant. lls viennent de me brumatiser le joufflu avec de l'eau froide. C'est leur marque de fabrique, le spankcool qui devrait être protégé par un brevet et faire l'objet d'une AOC. Puis la fessée reprend, les claques, le martinet, le ceinturon, les gentilles moqueries de Mirabelle. Totalement libéré, je n'ai pas remarqué leur manège.

Soudain, une autre sensation de froid, ma foi pas désagréable me saisit. Sur mon joufflu incandescent, ils ont posé des glaçons. Tiens que je me dis et leur dis :" on va rejouer neuf semaines et demie. » Le cinéma et moi, c'est toute une histoire. La fessée reprend puis prend fin. C'est fatigant pour les mimines, un popotin de petit polisson. Là, nous passons au « débriefing » en buvant un coup et en analysant ce qui c'est passé.

Et, je conviens volontiers que malgré me réticentes initiales à certains instruments et mon stress de départ, j'ai adoré, ce que confirmait enfin mon bijou de famille tout fier.

Fessesàclaque